samedi 4 avril 2015

Littérature - Chronique Express #6


Bonjour à tous! Quelle joie de vous retrouver pour un nouvel article, cela signifie que j'ai du temps à consacrer à mes passions et à vous donc! Et puis, le blog a fêté ses deux ans le deux avril et ça me fait chaud au coeur. Je suis heureuse du chemin parcouru depuis les tous débuts. Le blog a grandi et moi aussi. Et ce n'est pas fini... et c'est excitant! 

Mais revenons-en à l'article du moment. J'ai pas mal lu ces derniers jours, je suis heureuse de vous présenter une partie de mes dernières lectures et mes impressions à leur sujet.  N'hésitez pas à me laisser vos commentaires, je réponds à tout le monde.





Le caveau de famille de Katarina Mazetti

 

Ce livre est la suite de La tombe d'a côté que j'avais chroniqué sur le blog il y a quelque temps (pour lire cette chronique, cliquez ici). Je vous avais dit avoir passé un excellent moment avec ce livre, tout en étant passablement énervée par différents points. Et bien, je peux vous dire que ces points reviennent dans le deuxième tome à la puissance dix.  S'il est vrai que j'ai souri quelques fois, j'ai aussi énormément grincé des dents. Pourquoi?  On retrouve Benny et Désirée qui essayent d'avoir un enfant alors qu'ils ont rompu et que Benny vit avec sa nouvelle compagne (sa cousine). Les personnages principaux, Désirée et Benny, sont à eux deux, selon moi, une accumulation monstre de clichés et d'excès en matière de machisme, d'égoïsme, de bêtise, de caprice, de manque de bienveillance, etc. Les quelques sursauts qu'ils ont l'un et l'autre ne sauvent en rien tout le reste. Bien sûr, ils finissent par avoir cet enfant et à vivre ensemble et je pourrais trouver très intéressant de passer en revue tout ce qu'il ne faut surtout pas faire, seulement voilà, je n'ai pas compris où voulait en venir l'auteur. Dénoncer ces stéréotypes qui existent vraiment? Si oui, le trait est tellement forcé que j'ai trouvé ça ridicule et... énervant. On a les stéréotypes de la vie de couple dans tout ce qu'elle a de négatif, ceux du milieu de l'agriculture, ceux du milieu des gens dits "cultivés". C'est moche. C'est d'autant plus moche - attention déflorage de la fin du récit - que l'histoire se termine sur une absence de morale sans nom (pour moi encore une fois) où aucune clé n'est donnée pour justement ne pas tomber dans ces écueils, c'est limite si on ne devrait pas en rire en se tapant la main sur la cuisse. Ben moi, ça ne me fait pas rire. Je ne vois vraiment pas où l'auteur a voulu en venir et je me demande bien ce qu'elle pense elles-même de ces personnages sortis de son imagination. J'ai fini ce livre avec un goût amer en bouche parce qu'il est la somme de tout ce qu'il ne faut pas faire, parce que c'est moche que des gens "s'aiment" de cette manière et restent ensemble, parce que l'amour ça ne devrait pas être ça et le quotidien non plus. Brrrr. Une sorte d'histoire romantique version horreur en quelque sorte.




Le monde a-t-il un sens de Jean-Marie Pelt et Pierre Rabhi

 

Jean-Marie Pelt est biologiste, botaniste-écologue et pharmacien, c'est un "chrétien qui défend la science et un scientifique qui défend une certaine forme de chrétienté".
Quant à Pierre Rabhi, c'est un agriculteur bio, penseur et essayiste très connu qui est à l'origine du mouvement des colibris.
Deux noms semblables à des promesses qui me font espérer des moments d'intenses et profondes réflexions au cours de ma lecture.
Cet essai a pour but de nous montrer l'associativité à l'oeuvre dans la nature depuis le bigbang et de nous prouver à travers moults exemples très intéressants que l'homme aurait tout intérêt à fonctionner de la sorte plutôt que d'appliquer la loi du plus fort et la théorie de l'évolution de Darwin. Quid du quatrième de couverture? Comme trop souvent, il n'oriente pas correctement le lecteur et est à la limite du mensonger.
Et oui, j'ai été très déçue par cet essai. Non pas que le contenu ne soit pas intéressant, il est au contraire très instructif grâce aux nombreux exemples concrets d'associativité dans la nature. Mais malgré ce côté instructif, pour ma part en tous les cas, la manière dont les choses sont présentées et le vocabulaire au final très scientifique jeté en pâture à nous, incultes lecteurs, pèchent par son côté j'en jette mais ça sonne un peu creux quand même. De plus, alors que les deux noms des auteurs sont inscrits à parts égales sur la couverture, on se rend compte au final que non seulement leur écriture n'est pas mêlée, mais qu'en plus, la partie de Rabhi ne compte que pour un petit tiers de l'ouvrage et a été ajouté après que Pelt ait écrit la sienne. Là aussi, je suis déçue.




La caste cannibale - Quand le capitalisme devient fou de Sophie Coignard et Romain Gubert

Quand on s'intéresse à la décroissance, à la consom'action, qu'on commence à toucher à ces domaines-là, peu importe la porte par laquelle on est passé pour y arriver, si on n'a pas d'emblée franchi celle du capitalisme-c'est-quoi-et-pourquoi, on finit par y arriver et par regarder ce qu'il s'y passe... Après avoir pris la porte des banques, avec Les banksters dont je vous parlais ici, j'ai donc franchi celle du capitalisme, de sa folie, de sa course effrenée en forme de rouleau compresseur et de la manière dont les gouvernements censés nous représenter lui laissent les coudées franches. Si on se limite à l'une des définitions du dictionnaire, le capitalisme c'est "un système qui s'appuie sur la propriété privée des moyens de production et qui a pour fondement l'accumulation du capital productif au travers de la réalisation du profit". Ce livre nous montre comment, dans les faits, le capitalisme se met en pratique, exemples concrets à l'appui: augmentation de la pauvreté, augmentation du stress au travail pour ceux qui ont réussi à en trouver un, comportement des "grands" patrons français, scandales (affaire Renault, affaire des Pages jaune, affaire Dexia, etc.), rôle de ces agences de notation sorties de nulle part, anecdotes sur le FMI, rôle des banques. Insuffisant pour avoir une vision complète si on ne connaît pas bien le sujet, mais éclairant.


 Voilà les curieux, c'est tout pour aujourd'hui, j'espère que vous avez pris du plaisir à me lire, en tous les cas, moi j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire cette chronique!

A très vite!

Ness Butterfly

2 commentaires :

  1. Quand je vois le temps que je mets pour terminer un ouvrage, je ne peux que te tirer mon chapeau sur le nombre de lectures ingurgitées!

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