samedi 6 septembre 2014

Littérature #20 - Confessions d'un gang de filles: Foxfire (Joyce Carol Oates)



Anges & Démons




Hello hello tous les curieux! J'espère que vous allez bien et, si vous avez dû reprendre un rythme plus soutenu, que vous tenez le coup. En tous les cas, n'oubliez pas d'ouvrir les yeux, mais surtout de vous faire du bien. J'espère modestement contribuer un peux à ces deux aspects avec mes articles... Comme promis et prévu, j'essaye de vous présenter un maximum de rubriques littéraires, je ne m'en sors pas trop mal vu qu'aujourd'hui, je vais vous parler de Confessions d'un gang de filles - Foxfire de Joyce Carol Oates.



Vous connaissez la structure de mes chroniques littéraires désormais: quelques mots sur l'auteur, mon avis sur la couverture, je vous recopie le quatrième de couverture et ensuite je vous donne mes impressions. On démarre donc avec quelques mots sur Joyce Carol Oates que je ne connaissais pas du tout avant d'avoir lu ce livre et fait des recherches pour cet article.







L'auteur

 

Joyce Carol Oates est née en 1938 dans l'état de New York. Très tôt, elle est devenue passionnée de lecture avant de se mettre à l'écriture à l'âge de quatorze ans après avoir reçu une machine à écrire. Elle a commencé à être publiée dans les années soixante: des nouvelles, des poèmes, des essais, des pièces de théâtre et des romans. C'est une auteur très prolifique non seulement en genre, mais en quantité également puisqu'il lui arrive de publier plusieurs ouvrages par an sans que son talent n'en soit amoindri d'après les articles que j'ai lus. Je ne pourrais pas confirmer vu que Foxfire est le premier roman de cet auteur que je lis.



Elle écrit également sous les pseudonymes de Rosamond Smith et Lauren Kelly.

Si vous êtes intéressés, je vous invite à lire cet article que j'ai trouvé très et agréable: ici.
 

La couverture

 

Celle de mon édition est tirée de l'affiche du film de 2013. Foxfire a en effet été adapté au cinéma deux fois: en 1996 par Annette Haywood Carter et en 2013 par Laurent Cantet. Pour information, je n'ai vu aucune des adaptations.

Legs, l'héroïne, la chef du gang se trouve au centre de la photo, cheveux attachés et habillée tout en noir, son rôle est interprété par Raven Adamson. L'actrice qui a sa main posée sur son épaule est Kati Coseni qui joue le rôle de Maddy, narratrice de l'histoire dans le livre. Autres héroïnes importantes dans le livre, Rita, à l'extrême gauche (Madeleine Bisson) et Goldie, juste à côté d'elle (Claire Mazerolle).  La couverture n'est pas mal, mais étant donné qu'il s'agit d'un simple copier/coller de l'affiche du film, je ne vais pas m'étendre sur le sujet.

Pour le plaisir des yeux, voici quand même quelques couvertures d'origine:












Le quatrième de couverture

"Un quartier populaire d'une petite ville de l'Etat de New York dans les années 1950. Cinq lycéennes, pour survivre et se venger des humiliations qu'elles ont subies, concluent un pacte, à la vie, à la mort: elles seront le gang Foxfire. La haine, et surtout celle des hommes, va les entraîner dans une impitoyable équipée sauvage."

L'histoire


Comme je vous le disais plus haut, l'histoire est contée par Maddy. d'emblée j'ai l'impression que c'est l'auteur même qui écrit, j'ai carrément eu le réflexe de regarder le nom sur la couverture alors que je sais très bien que "Maddy" n'est pas l'auteur! Cette impression est malheureusement vite passée: au bout de quelques pages seulement j'ai eu du mal à lire de manière fluide sans devoir relire certaines phrases deux fois. Relire des phrases est plutôt sain si on le fait pour mieux en saisir la profondeur, pour savourer les mots, mais avec Foxfire, je n'étais pas dans cette démarche. Les phrases me semblaient trop longues, trop alambiquées - et pourtant moi-même quand j'écris, j'ai tendance à faire de longues phrases voyez-vous...

On ne peut pas dire que je sois rentrée dans l'histoire. Je m'y suis intéressée, j'ai trouvé certains chapitres très prenants, mais je n'ai pas été transportée "ailleurs" dans un autre monde, une autre époque, je n'ai pas oublié le mode qui m'entourait, je n'ai pas eu mon shoot littéraire autrement dit. D'ailleurs, je n'ai pas pu enchaîner les chapitres, j'ai fait une pause quasi entre chaque, un peu comme si je lisais des nouvelles.

Ce livre a été pour moi un paradoxe total tant par l'écriture/traduction que par l'histoire/les personnages.

L'écriture tout d'abord (ou la traduction, je ne sais pas) m'a posé problème. Autant les premières pages m'ont semblé fluide, autant après j'ai galéré comme je vous l'ai dit. Premièrement la narratrice parle d'elle tantôt à la première personne, tantôt à la troisième, ça ne m'a pas empêché de suivre, je ne me suis pas perdue, mais ça m'a perturbée.
Ensuite, les phrases sont très longues et à tiroirs, encore une fois, j'ai suivi, mais, encore une fois aussi, ça m'a perturbée. Il m'en reste une impression de désordre et de chaos, c'est peut-être le but remarquez vu le sujet.
 
Les personnages. Vous l'aurez compris, il s'agit de l'histoire d'un gang de filles, des délinquantes faciles à détester pensez-vous peut-être. Ben non justement. Pas pour moi en tous les cas. A la base, juste quelques copines malmenées par la vie et les adultes, des parents plus que défaillants, des adultes trop portés sur les jeunes filles, des gangs de mecs qui les terrorisent. Leur idée de départ est de se serrer les coudes, ce qui était au départ de la pure solidarité glisse vers la volonté de faire peur à des adultes qui méritent franchement d'être remis à leur place et s'en suit l'escalade ou la chute libre, c'est selon. L'intimidation se transforme en violence, la bande de copines en gang, mais on reste face à des adolescentes apeurées, blessées, violentées, sans repères qui ont décidé de ne pas se laisser faire. Qui est-on pour leur jeter la pierre? Qui est-on pour oublier les bonnes intentions qu'elles avaient à la base? Comment ne pas faire preuve d'empathie? (Ce qui ne signifie pas cautionner). Mes pensées n'ont pas arrêté d'osciller entre "les pauvres" et les "comment ont-elles pu aller jusque-là"? Cette ambivalence a persisté jusque la page 236 quand la chef de gang a perpétré l'acte de trop.


Ma conclusion quant à cet ouvrage est donc mitigée, ambivalente tout comme ma lecture et ma perception de l'histoire l'ont été. Attention aux âmes sensibles, certains passages pourraient vous heurter. 

Je note quand même quelques points positifs très intéressants. Ainsi, à travers cette histoire, on a une autre vision de l'Amérique des fifties, loin des happy days et du rêve américain. Mais l'histoire est aussi toute entière un plaidoyer contre les temples de la consommation et le capitalisme dont l'émergence date de cette époque d'après-guerre.

Confessions d'un gang de filles, Foxfire de Joyce Carol Oates traduit par Michèle Lévy-Bram (1993)


Merci pour votre attention et votre fidélité et n'oubliez pas de découvrir les citations littéraires  qui m'ont marquées, tous les mercredis à 8h!

Que votre weekend soit doux et n'oubliez pas d'être curieux!



Ness Butterfly
Mes Mots En Blog est aussi sur Facebook!

2 commentaires :

  1. En âme sensible que je suis, je m'abstiendrai donc ;-)
    Petite question de néophyte: qui choisit la couverture d'une édition de livre? Je suis toujours surprise par la pléthore de photos pour un même ouvrage, en fonction des ré-éditions!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne suis pas une experte, mais je pense que c'est la maison d'édition qui choisit la couverture, j'espère que l'auteur a son mot à dire, mais je n'en suis pas certaine. Les couvertures diffèrent effectivement en fonction des rééditions et des pays. Et quand l'histoire a été adaptée au cinéma, j'ai l'impression que le livre est d'office réédité avec l'affiche du film en guise de couverture. Marketing oblige ;)

      Supprimer