samedi 27 septembre 2014

Littérature #21 - Silo (Hugh Howey)



Il l'a fait! 

Le livre d'anticipation que je rêvais de voir en librairie!

 



Bonjour tout le monde! Pas de véritable suspens cette fois, désolée. Je crie ma joie dans le titre, vous savez tout: je vais vous parler de Silo et Silo est un des meilleurs livres que j'ai lu récemment. Rien que ça. Non, ne partez pas, je dois encore vous expliquer pourquoi.

Aaaaah l'anticipation! J'avoue, c'est mon genre préféré, celui qui me fait frétiller rien qu'à l'idée, celui qui sonne à la fois comme un vice caché et comme un doudou rassurant. Mais on peut vite se retrouver avec un navet entre les mains, c'est même souvent le cas, me semble-t-il.

Quand j'ai découvert le quatrième de couverture de Silo, j'étais excitée comme une puce face à toutes les promesses qu'offraient l'histoire. A tel point que, imprudence folle, j'ai acheté d'office les deux volumes (un troisième doit sortir cet automne). Heureusement, je n'ai pas été déçue par le premier volume. J'ai très envie de me jeter sur le deuxième, mais un auteur attend que je le lise depuis bien trop longtemps et je lui ai promis qu'il serait le suivant de ma PAL. Donc acte. Je ne vous parlerai ici que du premier tome de Silo et écrirai une seconde chronique pour le suivant, en espérant que l'enthousiasme sera toujours de la partie.



L'auteur

 

Hugh Howey est un américain né en 1975. Féru d'informatique (et je trouve que ça se sent dans le livre), il a été capitaine de yacht, couvreur et libraire avant de devenir écrivain. Son succès a été fulgurant puisque c'est en s'auto-publiant sur le célèbre site de vente en ligne, en 2011, qu'il s'est fait connaître: 500 000 exemplaires de Silo ont été vendus par ce biais. Incroyable! Dans un premier temps, Silo était une histoire en cinq parties, cinq nouvelles écrites à la suite pour répondre au succès. Ces cinq parties forment aujourd'hui le premier volume de Silo, que les agents littéraires se sont arrachés paraît-il.

Le tome deux, Silo - Origines, est déjà disponible et un troisième tome sortira cet automne.

Vous pouvez retrouver l'auteur sur son site, en cliquant ici.




 

La couverture

 

J'ai mis des jours à réfléchir à cette couverture, à ce que j'allais vous en dire. Au moment où je vous écris, je publie demain et je ne sais toujours pas qu'en penser.

Nous savons ce qu'est un silo. Partant de là on l'imagine enterré avec une cage d'escaliers en colimaçon au milieu sur l'équivalent d'une centaine d'étages en sous-sol....  

Bon, je n'y arrive vraiment pas. La couverture me donne une sensation de claustrophobie, je pense que c'est le but recherché et que ça s'arrête là. Aaaah non, réflexion faite, et en comparant avec la couverture de chez Piper ci-dessous, les rainures représentent peut-être les dits escaliers (que l'on distingue bien mieux sur la couverture précitée).

De toute façon, même si cette couverture me semble assez sympa, je préfère celle de la version américaine (Wool ci-dessus) qui me rappelle les illustrations SF des années septante <3


Le quatrième de couverture

"Dans un futur postapocalyptique indéterminé, une communauté d'hommes et de femmes a organisé sa survie dans un silo souterrain géant. Du monde extérieur, devenu hostile, personne ne sait rien, sinon que l'atmosphère y est désormais irrespirable. Les images de mauvaise qualité relayées par d'antiques caméras, montrant un paysage de ruines et de dévastation balayé de vents violents et de noirs nuages, ne semblent laisser aucune place à l'illusion. Pourtant, certains continuent d'espérer. Ces individus, dont l'optimisme pourrait s'avérer contagieux, représentent un danger potentiel. Leur punition est simple. Ils se voient accorder cela même à quoi ils aspirent: sortir." 


L'histoire


Oh joie, oh bonheur, je suis rentrée dans l'histoire dès les premiers mots. Tout de suite dans l'action, tout de suite dans le décor, tout de suite l'envie de se mettre sous la couette et de ne plus en sortir avant la fin. L'écriture est directe, efficace tout en étant agréable. 

Maintenant je vais vous parler d'une des spécificités de l'histoire, je vais vous dire ce qui m'a remué les tripes au possible dès le début et qui a fait que, à la page 218, j'étais au bord des larmes.


Attention DEFLORAGE D'INTRIGUE, ne lisez pas la partie en gris qui suit si vous ne voulez pas être spoilé.

Nous entrons dans l'histoire à travers les yeux d'un personnage. Je m'y attache. Et bam. Il meurt. Et dans des conditions émotionnellement lourdes. Entre un autre personnage. Je m'y attache. Et bam. Il meurt. Et je me dis: non quoi, mais naaaaaan! Je ne dis pas qu'on ne le voit pas venir. La mort du deuxième personnage est cousue de fil blanc, mais c'est tellement bien écrit que je n'avais pas envie d'y croire à cette mort annoncée entre les lignes. Entre un troisième personnage... et là, j'ai le ventre qui se noue à l'idée qu'il ne survive pas non plus celui-là. Tout du long on s'attache à un tas de gens qui meurent. Je vous rassure, ça reste très crédible et on finit pas avoir un héros qui sert vraiment de fil conducteur sans passer l'arme à gauche.

C'est fini, vous pouvez reprendre votre lecture normalement :)


Ce que j'ai aimé, en plus de l'histoire, c'est que les personnages principaux sont de tous les âges. Les personnes dites "âgées" ont également une place de choix et sont loin d'être des grabataires sans pour autant se comporter comme si elles avaient vingt ans non plus. 

Mais ce n'est pas tout. 




Il est question de guerre aussi. Et comme la guerre ne se déclenche pas tout de suite et qu'on a eu le temps de s'attacher à des gens des deux camps, le regard est différent. Le regard sur la guerre en général. Oui il y a des "gentils" et des "méchants" dans les deux camps. Non, il n'y a pas forcément les bonnes raisons d'un côté et les mauvaises de l'autre, le camp des bons et le camp des méchants. En filigrane, on comprend aussi le traumatisme qui résulte d'avoir tenu une arme en mains et d'avoir tué quelqu'un avec. Bref, on prend du recul.

Dans la même veine, on se retrouve face à des mécanismes de propagande, de manipulation de l'Histoire - et donc de la population - afin de maintenir en place un système qui n'est bon que pour une infime partie de l'humanité.

Autant de sujets qui poussent à la réflexion... comme souvent avec les dystopies d'ailleurs.



Si je devais dire quelque chose de moins positif


J'ai eu du mal à me faire une idée précise du physique des personnages. 

Le suspens est bon, il m'a tenu en haleine, mais je dois avouer qu'on peut deviner pas mal de choses quand même. 

Et c'est tout! Excellent livre donc, pour moi en tous les cas! J'ai hâte de lire Silo - Origines et de venir vous en parler. 

Si vous êtes d'humeur vagabonde, voici de quoi flâner, avec le trailer officiel: ici.



Silo de Hugh Howey, traduit par Yoann Gentric et Laure Manceau
 

Je vous souhaite un superbe weekend. Ressourcez-vous bien, n'oubliez pas: douceur et curiosité :)


Ness Butterfly
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2 commentaires :

  1. Je t'ai rarement sentie aussi enthousiaste dans tes critiques littéraires!
    Je ne m'y connais absolument pas dans ce genre. Pas de commentaire à formuler sur le fond, donc.
    Par contre, pour la forme, je dirais que l'auteur est plutôt... bel homme ;-)

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