samedi 1 novembre 2014

Littérature #24 - Pétronille (Amélie Nothomb)



Parce que pour une fois j'ai lu un livre au moment de sa sortie - ou presque...





Bonjour et merci de passer me lire! Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler du dernier Nothomb. Je ne suis pas spécialement l'actualité littéraire puisque j'achète comme le vent me pousse, mais cette année, j'ai eu envie d'acheter le dernier bébé de la célèbre auteur belge!

Je l'avais déjà dit avec La nostalgie heureuse (ici), j'ai beaucoup de mal à parler des livres d'Amélie Nothomb. Néanmoins, j'ai envie d'essayer. Parce que je prends presque toujours beaucoup de plaisir à la lire - il serait dommage de ne pas partager mon plaisir avec vous. Et ici, avec Pétronille, j'ai passé un superbe moment! Si je devais classer ce livre dans l'oeuvre d'Amélie, je le mettrais tout en haut, dans mes coups de coeur, avec tous ses livres dont l'histoire se passe au Japon (ce sont mes préférés).






L'auteur

 

Que dire sur Amélie Nothomb que vous ne savez sans doute déjà? C'est la première fois que je parle d'elle sur le blog et j'ai l'impression d'arriver après tout le monde... Mais tradition oblige, je tiens à vous parler de l'auteur du livre que je chronique, donc c'est parti!

Amélie Nothomb, pour nous, les Belges, c'est la nièce d'un homme politique connu, Charles-Ferdinand Nothomb. Mes souvenirs de lui, qui remontent à l'enfance, me montrent un homme rigide, physiquement sec, clairement issu de la noblesse. Donc forcément, Amélie, malgré son maintien de fille bien élevée, dénote avec ses grands chapeaux et sa garde-robe tout en noir. C'est un OVNI, je ne vous apprends rien (et venant de ma plume, c'est un compliment, je tiens à le préciser, j'aime bien les OVNI).

Pour terminer avec la catégorie "auteur", j'espère vous faire plaisir et être un peu originale en vous dirigeant vers une émission littéraire de la chaîne publique belge, "Livrés à domicile" (LAD), consacrée à Amélie Nothomb et datant de la sortie de Barbe bleue (que je n'ai pas lu).

Cliquez ici pour voir l'émission.




La couverture

 

Tiens, tiens, le nom écrit en grand, plus grand que le titre.... le procédé me rappelle quelqu'un. J'ai d'ailleurs fait tout un laïus sur le sujet ici. Honnêtement, ça me choque moins dans le cas de Nothomb. Pourquoi? Parce qu'elle se met en scène dans ses livres, que ce soit de manière autobiographique ou romancée (le doute plane quant à une série d'éléments) et je ne cache pas que ce sont les ouvrages dans lesquels elle se met en scène que je préfère. C'est elle l'héroïne, il me paraît plus "logique" qu'elle se retrouve sur la couverture. Ce qui n'enlève rien au procédé marketing, on est d'accord. 

La couverture est plutôt jolie, sans doute parce qu'Amélie y est jolie. Je trouve en tous les cas. Mais boarf, ils ne se sont pas foulés... quel manque de créativité.  Ils devaient avoir la flemme chez Albin Michel... 

 

 

 

Le quatrième de couverture

 

"Au premier regard, je la trouvai si jeune que je la pris pour un garçon de quinze ans."





L'histoire


Mais qu'a provoqué Pétronille en moi? Des rires. Vraiment, ce livre m'a fait marrer. Mais pas que.

Pour celui qui veut essayer de voir quelque chose entre les lignes, il interroge subtilement sur la différence de classes sociales, de culture, d'éducation. Amélie provient de la noblesse, Pétronille du prolétariat communiste.

Il interroge sur les amitiés. Quelle forme une amitié peut-elle prendre? Comment peut-elle naître? Met-on ses amis dans des cases? Jusqu'à quel point peut-on se chamailler avec un ami et le trouver bizarre tout en continuant à le voir et à l'aimer? Comment doit-on se traiter entre amis?

J'insiste, tous ces thèmes ne sont pas explicitement traités, peut-être même que certains n'y sont pas vraiment et que j'extrapole. Mais Pétronille, sous couvert d'une lecture légère, peut, je pense, ouvrir de nombreuses portes à la réflexion des curieux que nous sommes vous et moi.

Autres points positifs: le vocabulaire, les tournures de phrases, le recul d'Amélie sur son comportement réel ou romancé, peu importe, on sent un recul que j'aime beaucoup. Mais j'ai lu des chroniques dont les auteurs trouvaient justement qu'Amélie Nothomb n'a aucun recul sur elle-même et fait au contraire preuve d'un redoutable nombrilisme. Ce n'est pas mon avis. Je pense au contraire qu'elle a beaucoup d'humour et qu'elle sait ce qu'elle fait.

L'originalité réside aussi dans le fait que les deux protagonistes, Amélie et Pétronille, sont à tour de rôle complètement détestables - surtout Pétronille en fait. Et en même temps, je me suis attachée à leur personnalité. Peut-être ce livre appelle-t-il aussi à la tolérance?

Que du positif donc vous dites-vous... Et bien je vais venir avec une déception plus qu'un bémol: la fin. Elle m'a déçu. Vraiment beaucoup. Je ne dis pas qu'elle est mauvaise, c'est vraiment une question de goût. Je l'ai trouvé, pour ma part, bâclée, pas du tout dans la mouvance du reste du texte, ce qui fait que, pour moi, elle tombe à plat.


Pétronille d'Amélie Nothomb ( 2014)


Et vous? Vous en pensez quoi d'Amélie Nothomb? 

Bon weekend et n'oubliez pas d'être curieux!



Ness Butterfly
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4 commentaires :

  1. Vous n'arrivez pas après tout le monde puisque moi-même je n'ai encore jamais lu un de ses romans et portant j'en ai envie! C'est vrai que celui-ci, j'ai pas mal lu qu'il est dans ses meilleurs. Un jour je me lancerai.
    En tout cas belle critique.

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    1. Non pas après tout le monde on dirait ;)
      Mais c'est vrai que je ne suis pas les rentrées littéraires, je préfère me laisser porter par mes envies du moment. Merci pour votre compliment, il me va droit au coeur...

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  2. Je ne connais d'elle que l'adaptation d'une de ses œuvres au théâtre. Et j'avoue que ça m'avait déstabilisée...
    Pour la couverture, il est vrai que pas mal de ses ouvrages portent la photo d'Amélie. Sans doute une marque de fabrique...
    Vi

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    1. Je comprends, plus jeune elle me déstabilisait fort, mais il faut croire que je me suis habituée ou blindée lol Plus sérieusement, ce ne sont pas forcément ses oeuvres les plus déstabilisantes que je préfère non plus.

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