samedi 5 avril 2014

Consom'action, décroissance, etc. #8 - Grande surface VS Marché et épicerie bio (billet d'humeur et d'humour)



Bonjour les curieux ! J’espère que vous allez bien aujourd’hui. Moi, je suis très très heureuse de vous retrouver pour le premier article de ma série d'article-concours pour fêter le premier anniversaire de MMEB. J'en profite pour vous remercier pour vos nombreuses visites la semaine dernière et vos nombreux témoignages de sympathie!


J'en profite également pour vous dire deux mots sur l'habillement du blog. Les habitués auront vu qu'il y a du grand changement! Ce que vous voyez là n'est pas une version définitive, de nombreux petits détails vont venir s'ajouter au fil des semaines, d'autres seront peaufinés. Il n'est pas évident de créer un tout un nouveau décor de toute pièce quand on a que quelques toutes petites heures à y consacrer par semaine, mais on avance. L'essentiel y est: les papillons parce que le Vanessa est un genre de papillons, le mauve parce que j'aime cette couleur et le côté littéraire est évoqué avec les répétitions de mots sur la bannière. Quand au fond, qui représente une fractale (un truc de geek, cliquez ici pour en savoir plus), je l'ai ajouté au milieu de la nuit dernière - et non, je n'étais pas en plein délire psychédélique et je le trouve bien fun même si je ne sais pas s'il va rester. Voilà, tout ça pour vous dire que ce n'est pas définitif et que j'espère que vous aurez plaisir à suivre l'évolution au fil des semaines et que cette version vous plaît déjà. Quant à moi, elle me plaît et je suis complètement dingue du papillon de ma bannière <3 Vous aurez peut-être remarqué que la liste des articles les plus consultés n'est plus disponible, mais c'est suite à un problème technique, on va essayer d'arranger ça au plus vite.


Allez, trêve de bavardages, il est temps que je vous laisse tranquillement lire mon article qui va plus relever de la petite histoire ou de la causette entre amis. J’espère qu’il va vous plaire ! C'est parti!

Je vous parle régulièrement de mon petit marché bio et tout récemment, je vous ai annoncé, via un haul, avoir découvert une épicerie bio (dans laquelle je me rends régulièrement depuis). En parallèle, vous savez, si vous me suivez, régulièrement, que je me rends  encore de temps à autre dans ma grande surface préférée (sachant que l’appellation est ironique). Aujourd’hui, j’ai envie de partager mes impressions avec vous, de vous expliquer pourquoi je n'y mets presque plus les pieds et pourquoi désormais, quand j’y vais, je me demande comment on peut supporter « ça ».


Au supermarché…

 

Le supermarché est en fait plutôt un hypermarché, il est situé non loin de chez moi, j’y accède en à peine dix minutes à pieds. Je n’ai pas de voiture. Je prends ma choupette (lire mon caddy à deux roues, oui comme les « petits vieux »), mon sac à dos et je suis partie.

Arrivée sur place, je prends un caddy (un vrai celui-là) avec la pièce de 2EUR préalablement préparée, j’installe ma choupette sur le « truc » à l’arrière prévu à cet effet (au moins un truc pratique, il faut le reconnaître). Je range mon sac à dos à l’intérieur, expressément, pour la cacher car on ne peut pas rentrer avec son sac à dos dans le Temple. On doit le laisser dans un casier à l’entrée et ça, moi j’aime pas. Sous quel prétexte mon sac à dos serait plus susceptible de jouer les voleurs qu’un sac à main ??? Je vous le demande. On est en pleine discrimination là !

Ensuite je débarrasse le caddy des déchets laissés par mon prédécesseur : publicités, liste des courses oubliées, feuille de salade, etc. Si j’ai de la chance, le caddy roule bien. Si pas, je vais devoir batailler avec pendant une heure ou au pire, vaincue et désespérée, l’abandonner au milieu du Temple avec ma pièce de 2EUR en offrande.

Une fois que tout ça est fait, que j’ai déjà eu bien chaud, que j’ai enlevé mon manteau, je prends la direction du grand tapis roulant, celui qui va nous mener mon caddy et moi dans l’antre du Temple. Je traverse la galerie commerçante en essayant de ne tuer aucun des gosses qui courent là comme si c’était une plaine de jeu, je slalome entre leurs parents qui soit courent comme des dératés soit avancent au même rythme que s’ils étaient dans un musée. J’atteins enfin l’entrée du supermarché, je passe devant le garde et les casiers censés accueillir mon sac à dos en tentant de prendre un visage impassible « naaaaan je ne rentre pas ici en violant vos lois sur les sacs à dos, je n’ai rien à cacher moi mon bon monsieur ! »

Et là, enfin (j’insiste sur le enfin), les portiques s’ouvrent et me voilà lancée dans les allées qui s’étendent à perte de vue. 



Beeeeeeeeeeeerk!


J’ai un parcours très précis à suivre afin de faire mes courses dans un certain ordre pour gagner un maximum de temps. Je n’achète que du bio, là-bas aussi et je m’épargne le rayons fruits et légumes toujours hyper encombré parce que la moitié des balances tombe systématiquement en panne.  Il faut tout le temps faire attention de ne cogner personne ; il y a des rayons qui sont inaccessibles car en plein réassort ; par endroit, il faut prendre garde de ne pas glisser sur un pot de mayonnaise fracassé. C’est bruyant, il fait chaud et puis d’un coup on se les gèle au rayon frais. Et tout le monde tire la gueule, vous avez remarqué ? Quand le loulou est avec moi, il se met debout dans le caddy et se tortille en chantant. Ca en déride quelques-uns, on fait une bonne action pour l’humanité je crois.


Une bonne heure plus tard (donc une bonne heure et demie plus tard en tout si on compte l’opération «je vais chercher un caddy et je rejoins le supermarché »), je peux enfin me diriger vers les caisses. Je dépose mes marchandises sur le tapis roulant (qui là-bas a encore le mérite d’avoir des dimensions normales, c’est pas un truc tout rikiki sur lequel on peut à peine poser un paquet de biscuits, mais mais mais... il sert de panneau publicitaire depuis peu Oo) et là je peux maintenant jouer aux devinettes. Est-ce que la caissière/le caissier va me saluer poliment, voire aimablement ? Est-ce que je vais avoir un sourire ? Est-ce qu’on va fouiller ma choupette ? Est-ce que tous les produits vont passer au bon prix ? Est-ce qu’ils vont passer tout court ? Combien de kilomètres de bons inutiles seront joints à mon ticket ? Dans le meilleur des cas, on va jouer elle et moi. A la course ! Si si ! Elle va scanner mes produits le plus vite possible au point que le tapis roulant va être encombré, rouler, rouler, rouler et tout m’entasser dangereusement tout au bout là, et me faire, peut-être une omelette avec mes œufs. Le jeu c’est que moi je dois tout récupérer au moins aussi vite qu’elle scanne afin d’éviter l’encombrement du bout du tapis. Il y en a qui sont très fortes à ce jeu-là, on finit la sueur aux tempes et le cheveu décoiffé.
Des fois, pas encore assez fière d’avoir gagné et voulant vous mettre au tapis (c’est le cas de le dire, ahaha), elle prend son air le plus vil possible pour demander :
-         Je peux voir le contenu de votre caddy ? 
-         Euh oui… 
- C’est un sac à dos là ?
-         Euh oui… mais je vous montre l’intérieur, voyez, il est vide.
-         Oui… mais vous savez que vous ne pouvez pas rentrer ici avec ça normalement.
-         Oui, mais euh, je n’ai pas de voiture MOI (L’argument qui tue. Pour de vrai, ça marche, vous passez alors pour une pauvresse qui ne comprend rien à la vie et on vous laisse tranquille. Des fois vous avez même droit à un « Et vous allez porter tout ça ??? »)

Deux bonnes heures plus tard, je peux enfin sortir de là, fatiguée, assommée, étourdie. Soulagée que ce soit fait, comme quand on s’est retenu trop longtemps de faire pipi, il faut bien dire les choses telles qu’elles sont.



Le marché bio couvert

 

Alors là, d’emblée la vision est apaisante. Rien avoir avec le Temple aux dimensions intergalactiques. Au fond d’une cour pavée, le marché est annoncé à la craie, sur un joli tableau noir. Dès qu’on franchit la porte, ce qui frappe, c’est le calme, mais surtout l’ambiance zen qui y règne. Personne ne marche trop vite ou trop lentement, les enfants se tiennent bien et peuvent aller et venir seuls dans les deux pièces qui constituent le marché. Il ne fait pas trop chaud, on peut faire ses courses avec son manteau ou sa veste sur le dos.

Fruits, légumes, pains, pâtes, riz, légumineuses, fruits secs ou séchés, confitures, vin, jus de pommes, de carottes ou de sureau, biscuits, vous trouverez toute l’alimentation de base à portée de mains. Pour les amateurs de viande, il y a même un frigo rempli à disposition. Sans parler du comptoir à fromages où, sur une simple demande, on vous laissera goûter petit bout de quelque chose. Les enfants n’ont même pas besoin de demander, on leur proposera d’emblée pour peu qu’ils offrent le sourire qu’il faut.

Même en traînant un peu, montre en main, en quinze minutes, mes courses sont faites. Et me voilà dans la file pour passer à la caisse. L’attente est de… 0 secondes à 15 minutes en fonction du moment où je m’y rends. Aux heures d’affluence, c’est toute une équipe qui vous attend avec le sourire. Certains ont un bonnet vissé sur le crâne, d’autres ont oublié de se coiffer, ils sont en tous les cas tous très naturel, on n’a pas l’impression de se trouver face à un mur ou un gardien de prison. Amabilité et politesse sont au rendez-vous. Les marchandises sont pesées directement à la caisse, je n’ai encore vu aucune balance tomber en panne, on vous laisse le temps d’emballer vos affaires, on vous aide même le cas échéant, avant d’appeler la personne suivante.
De temps en temps, un mouton égaré se perd qui se plaint de ce marché sans caddy, qui ne comprend pas comment faire ses courses avec une caisse en carton ou une choupette, qui regarde les gens qui portent un sac à dos comme des hippies sans éducation. On l’aide tant qu’il reste aimable en se disant que certains ne voient pas assez la lumière du jour…




L’épicerie bio

 

Bon, ce n’est pas fait exprès, mais ici aussi on a des jolis pavés et un tableau noir avec des inscriptions à la craie.

Quand on rentre, le monsieur à la caisse dit bonjour avec le sourire. On peut prendre un panier à l’entrée, les mêmes que ceux du supermarché. Il semble qu’ils aient pensé aux moutons égarés ici…

Les rayons sont très très bien fournis, mais ils sont un peu étroits, si bien qu’on peut se cogner à d’autres individus de la même espèce au milieu de ce joyeux bordel (enfin, les rayons sont organisés par thème et bien rangés, je précise quand même, j’avais juste envie de faire un effet de style). Figurez-vous que lors de ma dernière visite en ces lieux, je suis entrée en collision avec une dame. Nos paniers se sont emmêlés, nous aussi. On a relevé nos têtes en même temps, un peu gênées, beaucoup étourdies (deux blondes distraites à lunettes, quand ça se croise, ça fait boum visiblement), on s’est excusée calmement. Et puis la dame m’a regardé avec ses grands yeux un peu hébétés, s’est penchée sur mon panier et m’a dit en pointant du doigt un sachet : oooh c’est bien à vous ça ? Moi de pencher ma tête à moi tour, lentement et de répondre : ah non. Et elle : oh ben c’est à moi. Et de partir toutes les deux d’un grand éclat de rire, certes complètement idiot, mais complice et ma foi bien agréable et relaxant. Au supermarché, au mieux on se serait excusé d’un air pincé avant de reprendre notre course en avant (subtil ça encore), au pire, je me serais fait invectiver (Vous ne savez pas regarder où vous allez, non mais !), voire insulter (Eh pétasse, regarde où tu vas!).

A la caisse, le monsieur qui a dit bonjour quand on est rentré redit bonjour, sourit et parle d’une voix douce et agréable. Il dépose lui-même vos marchandises dans votre sac si vous le lui déposer à côté de sa caisse. Si vous y aller régulièrement, il va connaître le prénom de votre enfant et avoir un mot pour lui. Il vous saluera vous aussi de manière un peu privilégiée, parce que vous avez le statut de cliente régulière, vous n’êtes pas une anonyme à qui filer un kilomètre de bons après avoir envoyé valser vos courses au bout du tapis.

Tout ça vous aura pris de 15 à 30 minutes, ne vous aura pas stressé, vous aura peut-être même donné le sourire et une once d’espoir en l’humanité.



Attention concours! C'est aujourd'hui que débute la série d'articles-concours pour fêter le premier anniversaire du blog. Pour connaître les détails, cliquez ici.

Cet article peut vous permettre de remporter du thé et des biscuits bio.









Que votre weekend soit doux… et à vos commentaires (si vous êtes abonnés au blog, n'oubliez pas de le préciser)! Bonne chance aux participants =)

Et n'oubliez pas que le concours s'étale sur 4 semaines! Rendez-vous la semaine prochaine!


Ness Butterfly
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6 commentaires :

  1. Très belles descriptions, sur le ton de l'humour comme toujours.
    Et super design, au passage...

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    1. Merci beaucoup pour tes compliments! Ils me touchent!
      J'aime bien aussi le design :p Mais il y a encore du travail avant qu'il ne soit définitif. Il va donc encore bouger tout au long du mois.

      Par contre, pour que ce soit plus facile pour le concours, ça serait bien de me laisser ton prénom ou un pseudo ;)

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  2. Merci pour ce bel article très bien rédigé ! Les produits bio sont tellement bons pour la santé, il n'y a rien de mieux ! :-)
    Juliette2a (Babelio)

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    1. Merci Juliette! Je suis contente de te retrouver ici! Merci d'avoir participé et d'avoir pris la peine de lire mon article. Heureuse qu'il t'ait plu =)

      Effectivement, les produits bio et une alimentation saine (peu de sucre, peu de viande, etc.) change la vie, mais ce n'est pas évident à faire comprendre. Je crois qu'il faut l'expérimenter pour le comprendre: plus d'énergie, plus belle peau, plus belle silhouette aussi (pas forcément plus mince attention, ce n'est pas ce que je dis), etc. Je ne sais pas si ça te fait cet effet-là à toi aussi. Je vais en tout cas continuer à prôner le bio et la consom'action sur MMEB, au rythme de mes propres expériences de vie.

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  3. J'ouvre la page, pouf le nouveau design :D très chouette, élégant... ça te va bien!
    Personnellement je n'ai pas d'épicerie bio à proximité mais je partage ton avis sur les hypermarchés: depuis que je suis à Lyon, on ne me cesse de me demander d'ouvrir mon sac, de montrer mes sacs de courses... Le tout alors que je tente péniblement d'une main de taper mon code de carte bleue et de l'autre de ranger mes achats dans un sac... Bof! Du coup maintenant je fais mes achats en ligne, je n'ai qu'à chercher mes achats à l'accueil, ça me gagne du temps!

    En plus j'ai pensé à toi, je me mets à acheter un peu plus de bio: bon, ça reste du bio de supermarché, mais c'est un début :)

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    1. Je suis contente que le nouveau design te plaise =) T'as vu le beau papillon hein, t'as vu dis? ;)
      On va encore l'améliorer dans les semaines à venir.

      Supeeer que tu te mettes au bio! C'est un excellent début! Il est vrai que les épiceries bio peuvent être très chères! Maintenant que je commence à en avoir vu plusieurs, je peux comparer. J'ai vraiment la chance d'avoir ce marché sous la main. Donc le bio de supermarché, bien sûr que c'est un excellent début, c'est de toute façon mieux que la nourriture industrielle. Et puis si tu penses à moi en faisant tes courses en plus... <3

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